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Un workshop de dessin typographique à l’initiative de l’ENSAD, de la fonderie Velvetyne et de la Générale.

À l’occasion de l’exposition prochaine des projets des étudiants de l’ENSAD s’est tenu à la Générale, du 16 au 18 janvier, un workshop de co-création typographique. Membres de la fonderie VTF et élèves des arts décoratifs de Paris de tous secteurs ont travaillé le temps d’un week-end à la conception d’un caractère « Résistance » pour l’exposition éponyme. Sous licence libre (d’usage, de modification et de distribution), il vivra au-delà du projet d’exposition et demeurera formellement accessible à tous.

La soirée du vendredi 16 fait office de plan d’attaque pour déterminer l’articulation du week-end et des ateliers suivants. Les premières pistes naissent autour de recherches sémantiques et d’échanges entre les participants. Le choix se précise et l’unité se créée autour d’un concept imagé : « Faire résistance, c'est donner forme au monde en lui faisant obstacle. »

Découle de ce choix dès le lendemain, samedi 17, un premier vol au cours duquel amateurs et initiés s’exercent sur Glyphr Studio, programme libre de création typographique. De premières ébauches naissent lors de la prise en main du logiciel. Un système de roulement d’archivistes, chargés de relever et enregistrer la production collective, est mis en place afin de documenter toute la durée du workshop.

Résistance a été pensé pour servir des utilisations lors des workshops de graphisme et de scénographie qui succèderont à ce premier atelier, mais sa licence libre permet aussi un usage hors de leur cadre. La courte période de temps de conception a exigé de faire des choix graphiques radicaux pour aboutir à un caractère le plus exhaustif possible. Il s’agit aussi de créer une typographie suffisamment expressive pour être proche d’une identité visuelle, ce qui justifie l’imposition de blocs monolithiques noirs sur tous les supports utilisés.

Au long du processus, des groupes éphémères se mettent en place : sur le plan graphique, pour porter à l’écran et sur papier des pistes conceptuelles, mais aussi pour préparer les repas et assumer l’entretien des lieux investis à La Générale. La journée s’entrecoupe de phases de travail et de débriefings haletants pour résoudre les problèmes rencontrés, remettre en question, dégrossir un flux général d’imaginations coordonnées. Des choix éclairés se font parmi les prototypes et des formes vives apparaissent jusque tard dans la nuit, portés par la fièvre du collectif.

Dans la matinée du dimanche s’amorcent l’affinage et la finalisation de la typographie. Le groupe, dans le feu de l’émulation, travaille à sa mise en forme. Fort des concessions communes et de la mutualisation des productions de chacun, un caractère complet, prêt pour une utilisation au delà du workshop, voit le jour.

Voir aussi : Le site du projet résistance — Contact : Velvetyne