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Non-Fonts Objects?

————— Globish —————

After several months of collective reflection and debate, VTF is now offering a new kind of publication. We call them Non-Font Objects.

The creation of Velvetyne ten years ago was an impetus to free up practices. Emancipation from a tradition of perfection, asceticism and readability. It was also a celebration of liberated formalism, collective work, of reclaimed spontaneity and perfectibility aesthetics.
For French typography, it was a full-blown entrance into the open-source movement, the adoption of free licenses, the proudly waved flag of authors who work for the commons.

10 years later, the planet is crushed under the weights, foundries are multiplying and questions arise. Do we really need new typefaces to feed the growth of an infinite corpus as our ecosystems crack? To encourage the consumption of digital products, even if they’re free? Is the role of a foundry in 2020 simply to push fonts to the world, fill up its catalog or any space available and for how long?

Thus, we change our tune.

On the one hand, we have transformed our type publications policy. Our releases are no longer the product of a disheveled formalism but the expression of our convictions: plurality of scripts, representativeness of genres and cultures, forms stemming from uses and needs. And we think the resulting designs will be even crazier and more grounded in life.

On the other hand, we now alternate our font publications with objects that aren’t fonts. We might not know if the world needs new typefaces, but we do know that it needs more tools for creation, sharing, reflections, and, more simply, nudges that nourish desires for the future and collective visions.

So we welcome NFO #1, let us all greet the Velvetyne Fellowship Licence.

————— Français —————

Après plusieurs mois de réflexion et de débats collectifs, VTF propose aujourd’hui un type nouveau de publications. Nous les nommons Non-Font Objects.

La création de Velvetyne, il y a dix ans, c’est un élan qui libère les pratiques. C’est s’affranchir d’une tradition de la perfection, de l’ascèse et de la lisibilité. C’est la célébration du formalisme libéré, du travail collectif, de l’esthétique revendiquée de la spontanéité et du perfectible.
C’est aussi, pour la typographie française, une entrée de plain-pied dans le mouvement open-source, l’adoption des licences libres, le drapeau fièrement agité d’auteurs qui travaillent pour les communs.

10 ans plus tard, la planète est noyée dans les graisses, les fonderies se multiplient et les questions surviennent. A-ton vraiment besoin de nouvelles typos, besoin de nourrir la croissance d’un corpus infini à mesure que nos écosystèmes craquent ? D’encourager la consommation de produits numériques, fussent-ils gratuits ? Le rôle d’une fonderie en 2020 est-il simplement de pousser de la fonte pour gonfler son catalogue et jusqu’où ?

En réponse, nous changeons notre fusil d’épaule.

D’une part, nous avons transformée notre politique de publications typographiques. Nos sorties ne sont plus le produit d’un formalisme échevelé mais le manifesté de nos convictions : pluralité des écritures, représentativité des genres et des cultures, formes issues d’usages et de besoins. Et nous pensons que les dessins qui en résultent seront encore plus fou et ancrés dans la vie.

D’autre part nous alternons désormais nos publications de fontes avec des objets qui n’en sont pas. Si nous ne savons pas si le monde à besoin de nouvelles typos, nous savons qu’il a besoin d’outils de création, de partage, de pensées, et, plus simplement, des coups de pouces qui nourrissent des envies de futur et des visions collectives.

Nous souhaitons donc la bienvenue au NFO#1, bienvenue à la Velvetyne Fellowship Licence.